En 2025, la santé mentale est officiellement élevée au statut de Grande cause nationale. Une initiative dont l’ambition est louable : inviter l’ensemble de la population à prendre conscience du fait que chacun·e est concerné·e, de près ou de loin, par les enjeux de santé mentale – et qu’à ce titre, cette dernière doit devenir l’objet d’une responsabilité collective.
Cependant, face à l’état particulièrement préoccupant de la santé mentale en France, il est essentiel d’ajouter à ce débat national une priorité supplémentaire : la question des moyens alloués à la prévention et aux soins – et notamment ceux dédiés à un public particulièrement vulnérable : les jeunes. Parce qu’il est constitué de réseaux spécialistes de l’accueil et de l’accompagnement des jeunes, le Collectif national pour la santé des jeunes (CNSJ) dispose d’un savoir précis quant aux réalités des publics et des professionnels de terrain sur ce sujet. À ce titre, nous souhaitons aujourd’hui rappeler l’urgence de la situation mais également ouvrir la voie à une réévaluation des dotations dévolues aux acteurs de terrain.